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Felicitas multos habet amicos - szczęście ma wielu przyjaciół.
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elle existe, ne peut être qu'un clavier de ce genre. Certes, il n'y aurait rien
d'inconcevable à ce qu'une cause purement psychique actionnât directement
toutes les cordes intéressées. Mais dans le cas de l'audition mentale, - le seul
qui nous occupe, - la localisation de la fonction paraît certaine puisqu'une
lésion déterminée du lobe temporal l'abolit, et d'autre part nous avons exposé
les raisons qui font que nous ne saurions admettre ni même concevoir des
résidus d'images déposés dans une région de la substance cérébrale. Une seule
hypothèse reste donc plausible, c'est que cette région occupe, par rapport au
centre de l'audition même, la place symétrique de l'organe des sens, qui est ici
l'oreille : ce serait une oreille mentale.
Mais alors, la contradiction signalée se dissipe. On comprend, d'une part,
que l'image auditive remémorée mette en branle les mêmes éléments nerveux
que la perception première, et que le souvenir se transforme ainsi graduelle-
ment en perception. Et l'on comprend aussi, d'autre part, que la faculté de se
remémorer des sons complexes, tels que les mots, puisse intéresser d'autres
parties de la substance nerveuse que la faculté de les percevoir : c'est pourquoi
l'audition réelle survit, dans la surdité psychique, à l'audition mentale. Les
cordes sont encore là, et sous l'influence des sons extérieurs elles vibrent
encore; c'est le clavier intérieur qui manque.
virtuel » qui tend de degré en degré à s'actualiser. De là une différence Importante dans la
conception du rôle des centres. Wundt est conduit à poser : 1º un organe général d'aper-
ception, occupant le lobe frontal ; 2º des centres particuliers qui, incapables sans doute
d'emmagasiner des Images, conservent cependant des tendances ou dispositions à les
reproduire. Nous soutenons au contraire qu'il ne peut rien rester d'une image dans la
substance cérébrale, et qu'il ne saurait exister non plus un centre d'aperception, mais qu'il
y a simplement, dans cette substance, des organes de perception virtuelle, Influencés par
l'intention du souvenir, comme Il y a à la périphérie des organes de perception réelle,
influencés par l'action de l'objet. Voir la Psychologie physiologique, t. I, pp. 242-252.)
Henri Bergson, Matière et mémoire. Essai sur la relation du corps à l esprit. (1939) 79
En d'autres termes enfin, les centres où naissent les sensations élémen-
taires peuvent être actionnés, en quelque sorte, de deux côtés différents, par
devant et par derrière. Par devant ils reçoivent les impressions des organes des
sens et par conséquent d'un objet réel; par derrière ils subissent, d'intermé-
diaire en intermédiaire, l'influence d'un objet virtuel. Les centres d'images,
s'ils existent, ne peuvent être que les organes symétriques des organes des sens
par rapport à ces centres sensoriels. Ils ne sont pas plus dépositaires des
souvenirs purs, c'est-à-dire des objets virtuels, que les organes des sens ne
sont dépositaires des objets réels.
Ajoutons que c'est là une traduction, infiniment abrégée, de ce qui peut se
passer en réalité. Les diverses aphasies sensorielles prouvent assez que
l'évocation d'une image auditive n'est pas un acte simple. Entre l'intention, qui
serait ce que nous appelons le souvenir pur, et l'image-souvenir auditive pro-
prement dite, viennent s'intercaler le plus souvent des souvenirs intermé-
diaires, qui doivent d'abord se réaliser en images-souvenirs dans des centres
plus ou moins éloignés. C'est alors par degrés successifs que l'idée arrive à
prendre corps dans cette image particulière qui est l'image verbale. Par là,
l'audition mentale peut être subordonnée à l'intégrité des divers centres et des
voies qui y conduisent. Mais ces complications ne changent rien au fond des
choses. Quels que soient le nombre et la nature des termes interposés, nous
n'allons pas de la perception à l'idée, mais de l'idée à la perception, et le
processus caractéristique de la reconnaissance n'est pas centripète, mais
centrifuge.
Resterait à savoir, il est vrai, comment des excitations émanant du dedans
peuvent donner naissance, par leur action sur l'écorce cérébrale ou sur d'autres
centres, à des sensations. Et il est bien évident qu'il n'y a là qu'une manière
commode de s'exprimer. Le souvenir pur, à mesure qu'il s'actualise, tend à
provoquer dans le corps toutes les sensations correspondantes. Mais ces
sensations virtuelles elles-mêmes, pour devenir réelles, doivent tendre à faire
agir le corps, à lui imprimer les mouvements et attitudes dont elles sont
l'antécédent habituel. Les ébranlements des centres dits sensoriels, ébranle-
ments qui précèdent d'ordinaire des mouvements accomplis ou esquissés par
le corps et qui ont même pour rôle normal de les préparer en les commençant,
sont donc moins la cause réelle de la sensation que la marque de sa puissance
et la condition de son efficacité. Le progrès par lequel l'image virtuelle se
réalise n'est pas autre chose que la série d'étapes par lesquelles cette image
arrive à obtenir du corps des démarches utiles. L'excitation des centres dits
sensoriels est la dernière de ces étapes ; c'est le prélude à une réaction motrice,
le commencement d'une action dans l'espace. En d'autres termes, l'image
virtuelle évolue vers la sensation virtuelle, et la sensation virtuelle vers le
mouvement réel : ce mouvement, en se réalisant, réalise à la fois la sensation
dont il serait le prolongement naturel et l'image qui a voulu faire corps avec la
sensation. Nous allons approfondir ces états virtuels, et, en pénétrant plus
avant dans le mécanisme intérieur des actions psychiques et psychophysiques,
montrer par quel progrès continu le passé tend à reconquérir son influence
perdue en s'actualisant.
Henri Bergson, Matière et mémoire. Essai sur la relation du corps à l esprit. (1939) 80
Matière et mémoire. Essai sur la relation du corps à l esprit (1939)
Chapitre III
De la survivance des images.
La mémoire et l esprit
Retour à la table des matières
Résumons brièvement ce qui précède. Nous avons distingué trois termes,
le souvenir pur, le souvenir-image et la perception, dont aucun ne se produit
d'ailleurs, en fait, isolément. La perception n'est jamais un simple contact de
l'esprit avec l'objet présent; elle est tout imprégnée des souvenirs-images qui
la complètent en l'interprétant. Le souvenir-image, à son tour, participe du
« souvenir pur » qu'il commence à matérialiser, et de la perception où il tend à
s'incarner : envisagé de ce dernier point de vue, il se définirait une perception
naissante. Enfin le souvenir pur, indépendant sans doute en droit, ne se
manifeste normalement que dans l'image colorée et vivante qui le révèle. En
symbolisant ces trois termes par les segments consécutifs AB, BC, CD d'une
même ligne droite AD, on peut dire que notre pensée décrit cette ligne d'un
mouvement continu qui va de A en D, et qu'il est impossible de dire avec
précision où l'un des termes finit, où commence l'autre.
C'est d'ailleurs ce que la conscience constate sans peine toutes les fois
qu'elle suit, pour analyser la mémoire, le mouvement même de la mémoire qui
travaille. S'agit-il de retrouver un souvenir, d'évoquer une période de notre
histoire ? Nous avons conscience d'un acte sui generis par lequel nous nous
Henri Bergson, Matière et mémoire. Essai sur la relation du corps à l esprit. (1939) 81
détachons du présent pour nous replacer d'abord dans le passé en général, puis
dans une certaine région du passé : travail de tâtonnement, analogue à la mise
au point d'un appareil photographique. Mais notre souvenir reste encore à
l'état virtuel ; nous nous disposons simplement ainsi à le recevoir en adoptant
l'attitude appropriée. Peu à peu il apparaît comme une nébulosité qui se
condenserait ; de virtuel il passe à l'état actuel ; et à mesure que ses contours
se dessinent et que sa surface se colore, il tend à imiter la perception. Mais il [ Pobierz caÅ‚ość w formacie PDF ]

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    Długi język ma krótkie nogi. Krzysztof Mętrak
    Historia kroczy dziwnymi grogami. Grecy uczyli się od Trojan, uciekinierzy z Troi założyli Rzym, a Rzymianie podbili Grecję, po to jednak, by przejąć jej kulturę. Erik Durschmied
    A cruce salus - z krzyża (pochodzi) zbawienie.
    A ten zwycięzcą, kto drugim da / Najwięcej światła od siebie! Adam Asnyk, Dzisiejszym idealistom
    Ja błędy popełniam nieustannie, ale uważam, że to jest nieuniknione i nie ma co się wobec tego napinać i kontrolować, bo przestanę być normalnym człowiekiem i ze spontanicznej osoby zmienię się w poprawną nauczycielkę. Jeżeli mam uczyć dalej, to pod warunkiem, że będę sobą, ze swoimi wszystkimi głupotami i mądrościami, wadami i zaletami. s. 87 Zofia Kucówna - Zdarzenia potoczne

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